On m'a demandé des pistes pour aider sur la confiance en soi. Prenons le temps ici de plonger dans ce sujet...
D'abord quelques définition pour poser le cadre :
- « L’amour de soi. » C’est accepter nos failles et nos défauts avec indulgence, sans nous y complaire pour autant. C’est nous autoriser à nous donner de la valeur, malgré nos imperfections.
- « La confiance en soi. » C’est la conviction que « nous y arriverons » ou pas. Si nous manquons de confiance en nous par exemple, nous n’osons pas nous affirmer, nous n'osons pas agir, nous avons peur de l’échec, nous avons peur d'être jugé, nous ne nous sentons pas « à la hauteur », nous nous sentons inférieur aux autres, nous procrastinons ou/et nous sommes victimes du syndrome de l'imposteur.
- « L’estime de soi. » C’est la valeur que l’on se porte et qui dépend du regard que nous portons sur nous-même. Si mon regard est sévère envers moi et dénué d’amour, je vais douter perpétuellement de moi, je me sentirais sans valeur, je vais me dévaloriser, je me sentirais nulle, non visible ou non important(e) par exemple.
On peut avoir de l'estime de soi et manquer de confiance en soi. Tout comme on peut avoir de la confiance en soi et manquer d'estime de soi. Je peux me considérer comme compétent(e), mais me sentir nulle ou inférieure aux autres en même temps (problème d'estime). Tout comme je peux savoir que je suis une belle personne, mais penser que je suis ne suis pas douée dans mon travail (problème de confiance). Dans les cas, l'amour de soi va combler le manque d'estime ou de confiance en soi.
Travailler sur sa confiance en soi est plus facile généralement à travailler que l'estime, dans le sens qu'il suffit parfois "juste" d'acquérir de nouvelles compétences pour se sentir plus légitime dans sa capacité de "faire". C'est ainsi qu'au fil du temps et de sa pratique, on se lent plus légitime dans son métier. Mais c'est pas tout à fait vrai pour ceux ou celles qui ont le syndrome de l'imposteur.
Le syndrome de l'imposteur... qu'est ce que c'est ?
Le syndrome de l'imposteur c'est un syndrome que beaucoup de personnes ont sans être conscient de l'avoir. Il serait plus présent chez les femmes d'après certaines études.
Il s'agit d'avoir l'impression que si l'on réussit quelque chose (d'obtenir une promotion, d'avoir une augmentation, d'avoir fait une belle présentation) que c'est lié à la chance ou au hasard et non au mérite. La personne n'est pas convaincue qu'elle mérite son succès. les compliments donnés ou même parfois le poste proposé (Paul serait mieux). Elle doute sur ses compétences, sa légitimité et la qualité de son travail. Elle se dévalorise et vit dans la peur bleue 'qu'elle soit démasquée" un jour en tant qu'imposteur" ou dans son incompétence. La peur de l'échec l'accompagne au quotidien: je ne suis pas à la hauteur.
Quelles sont les conséquences négatives ? On n'ose pas toujours se lancer, on se freine (procratisnation) ou on sabote ses projets. En outre, la peur dans le ventre, on peut aussi surcompenser par des efforts constants qui poussent au "burn-out" ou à la surcharge mentale. Sinon, on peut également se comparer souvent et comme on se sent moins doué que les autres, on se dévalorise. De plus, on pose généralement un regard déformé et négatif sur nous : on ne se voit pas dans qui l'on est vraiment.
Que faire ? Voici quelques invitations parmi tant d'autre, que j'ai personnellement testé dans ma vie :
Déjà en trouver la cause racine : C'est là depuis combien de temps? Il y a fort à parier que cela vienne de votre enfance : vous a t'on fait des remarques? Vous a t'on dévalorisé? Vous a t'on demandé d'être parfait? L'éducation, l'environnement dans lequel vous avez évolué vous ont ils poussé dans ce sens?
Dès que vous avez l'origine... désirez vous continuer à croire les étiquettes que les autres ont mis sur vous? Ou voulez-vous les enlever pour être qui vous voulez être? "Non, ces croyances ne sont pas les miennes. Je suis pas ce que tu penses de moi, je suis ce que je veux être. "
Vérifiez si le syndrome est intérieur. C'est à dire qu'il vient de vous et non des autres. Il est plus que probable que vos collègues ne savent même pas de quoi vous parlez et que ce ne sont pas eux qui vous jugent, mais vous ( ou en tout cas vous vous jugez bien plus qu'eux ne le font). Si vos collègues sont réellement critiques, regardez si leurs remarques sont justifiées et apprenez à faire mieux. Mais s'ils sont critiques mais que leurs remarques sont erronées, n'hésitez pas à changer d'environnement ou leur en parler, car rester dans quelque chose de toxique n'est pas sain. Si cela vient bel et bien de vous au final, acceptez de lâcher votre jugement car le
juge - ment
et changez alors l'image, ainsi que le regard que vous avez sur vous. Lâchez le négatif pour porter un regard plus réaliste sur vous.
Je vous invite à ne pas ou plus vous comparer, car cela ne sert à rien. Vous n'avez pas les mêmes expériences scolaires, professionnelles, ni vie, ... que les autres. Les gens qui cartonnent aujourd'hui, on peut être galérés avant. On compare souvent des pommes et des poires. Cherchez juste à vous concentrer sur vous et le comment faire pour être la meilleure version de soi ? Regardez ce qui se fait en terme de formation, de coaching, de tutoriel ou d'accompagnement, pour combler vos lacunes.
Oui je suis suffisant(e) et je m'aime tel(le) que je suis . Je vous invite à répéter ce mantra tous les jours.
Vous pouvez mettre sur un papier tous les mérites, les compétences, les succès, les réussites que vous avez eus dans le passé. Et laissez vous ressentir la fierté d'avoir fait chaque lignes.
Faites une lettre à vous-même pour vous remercier d'avoir réussi à avoir le parcours de vie privé/pro que vous avez eu, malgré tous les hauts et bas de la vie.
Je vous invite à vous détacher de la critique des autres. Ce ne sont que des mots, c'est à vous de les accepter en vous ou de les laisser passer par au-dessus de votre tête ! Prenez ce qui vous porte ou résonne en vous; dégagez les autres mots. Etc...
Rayonnez bien !!
Caroline Faucounau, coach de rayonnement intérieur
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