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L’amour de soi est un concept qui a été mal perçu jusqu'à il y a peu. En effet, on ne peut pas vraiment dire que l’amour de soi soit un cursus scolaire que l’on nous a appris ou que l’on nous apprend aujourd’hui sur les bancs de l’école. Cela n’a rien à voir avec les professeurs, c’est juste que la société moderne ne nous pousse pas vraiment à prendre soin de nous. Au contraire, elle prône davantage de prendre soin des autres plus que de soi, et ce, afin de ne pas paraître égoïstes ou égocentriques. Et puis, avouons-le, s’occuper des autres nous permet de mettre plus de chance de notre côté pour 'être aimé' en retour. C’est ce que croit souvent notre inconscient ou notre mental.
Cependant, depuis quelque temps, l’idée de s’aimer 'soi-m’aime' rentre dans les mœurs. On en comprend désormais l’importance : s’aimer soi permet de rayonner et dès lors, non seulement d’être plus heureux ou heureuse, mais aussi de pouvoir offrir davantage aux autres par ricochet. En étant plus rempli, on peut donner plus. En se sacrifiant, on donne au final de moins en moins. Donc, c’est important de s’aimer. Surtout que par définition, on ne peut donner de l’amour à quelqu’un que si l’on s’aime d’abord soi-même, vu que l’on ne peut pas donner ce que l’on ne connaît pas. Donc oui, en toute logique, il 'faut' s’aimer.
L'Amour de Soi, un concept intellectuel ?
Souvent, je constate autour de moi que cela reste un concept intellectuel. Je 'sais' que l’amour de soi est important. Je sais que je 'dois' m’aimer. Il le 'faut'. Finalement, nous sommes plus en train de nous convaincre intellectuellement de le faire, à coup de 'je dois' , ' il le faut', 'je le sais' ou 'je le fais certainement' que de le faire réellement. Combien de fois n'ai-je pas entendu dire 'oui, oui, je m’aime', pour entendre quelques instants plus tard 'mais rhoooo, je suis trop nul(-le)' juste parce qu’on a pas réussi ce que l’on voulait faire.
En réalité, savoir que l’on 'doit' s’aimer est bien différent que de le vivre et de le faire vibrer dans chacune de ses cellules. S’aimer un peu de temps en temps, tout en estimant que c’est déjà mieux que dans le passé, car on vient souvent de loin, est bien différent que de s’aimer tel(-le) que l’on est à tout moment, ou au minimum durant une grande majorité de son temps. Alors, surgit ici la question de comment fait-on pour s’aimer 'vraiment'? Comment passer de la logique à la pratique intérieure ? Le chemin pour y aller est évidemment personnel et il se trouve en chacun de nous, mais regardons ensemble les pas à effectuer pour avancer sur celui-ci
Estime de Soi et Confiance en Soi.
Je vais prendre le temps, à ce stade, de définir deux concepts importants, car ils sont des éléments phares pour avancer sur votre chemin : l’estime et la confiance en soi.
L’estime de soi est la valeur que l’on place sur nous-même. La question clef sous-jacente est 'est-ce que je me perçois comme ayant de la valeur' ?
La confiance en soi est le regard que l’on pose sur nos compétences. La question sous-jacente est 'est-ce que je me perçois comme compétent(e)' ?
Nous pouvons très bien avoir de l’estime de soi (je suis une belle personne), mais pas de confiance en soi (je ne suis doué.e en rien, je n’arrive pas à réussir). Tout comme nous pouvons très bien avoir de la confiance en soi ( je sais que je suis compétent.e, mais pas d’estime de soi (je ne vaux rien, je me sens nul(-le), invisible ou non important.e) .
L’estime et la confiance en soi sont deux composants de l’amour de soi. Ces deux concepts sont définis par le regard que nous portons sur nous. Évidemment, la problématique la plus fréquente que nous rencontrons est que l’on se laisse influencer par des facteurs extérieurs et que cette perception que nous portons sur nous devient fluctuante et instable. En d’autres termes, elle varie en fonction de ce qu’il se passe à l’extérieur ou autour de nous (et ainsi des hauts et bas de la vie). Notre patron nous critique et nous voilà sans confiance en nous. Mais s’il nous félicite, on déborde, au contraire, de cette confiance. Notre compagne ou compagnon nous dit que cette couleur nous va à merveille, alors on se sent bien. Mais si il ou elle nous dit l’inverse, on se sent en dessous de tout, moche, sans valeur ou non aimé(e). C’est dans cette permission de laisser une influence extérieure modifier notre regard sur nous, que se trouve la source et l’origine de la dépendance affective, du manque d’estime ou du manque de confiance en soi, ainsi que des difficultés à s’aimer dans son entièreté. Oui, j’ai bien écrit la 'permission'. Qu’elle soit consciente ou inconsciente, une permission a été posée.
Consciente ou inconsciente, on donne la permission aux autres de gérer notre propre regard sur nous et notre niveau de valeur/ de compétences lorsque l’on laisse aux autres le pouvoir de se sentir bien ou mal. Caroline Faucounau
L'Amour de Soi, pas à pas.
En laissant aux autres le pouvoir de faire la pluie et le beau temps sur notre météo intérieure et sur le comment nous nous définissons dans l’instant T, nous nous empêchons de créer une base stable d’estime et de confiance en soi. Seule une telle base nous permet de nous aimer, constamment, peut importe ce qui nous arrive ou ce que l’on vit. Donc, le premier pas vers l’amour de soi est de cultiver son estime de soi et sa confiance soi: se dire je t’aime tous les matins devant le miroir, s’apporter de l’auto-compassion sur ce qu’il nous arrive, se traiter comme son ou sa meilleure(e) ami(e), se féliciter à chaque succès (petit ou grand), se faire plaisir régulièrement, si pas quotidiennement, etc. sont déjà des pistes à suivre.
La bonne nouvelle est que notre regard sur nous dépend, en réalité, de nous seul. Il n’est pas défini par les autres. C’est nous qui le définissons ou qui choisissons de suivre la définition d’autrui. Ainsi, nous avons le choix de comment nous nous percevons et de la définition de qui l’on est. Vous pouvez vous voir comme une œuvre de Picasso valant plusieurs millions d’euros ou comme une œuvre décousue, illogique ou chaotique. C’est votre choix. C’est votre perception. Donc, la confiance et l’estime de soi nous permettent de nous bâtir une fondation qui tiendra bon, même face aux critiques ou aux remarques d’autrui. Une base qui nous pousse à continuer à croire en nous, même quand on n’arrive pas à emprunter la voie que nous voulions. Une ossature suffisamment forte que pour boucher toutes les fissures, blessures et meurtrissures issues du passé, de notre enfance et/ou de nos anciennes expériences douloureuses.
Tout comme ce sont les fondations de la maison qui la rendent solide, stable et sécure ; nos fondations à nous sont l’estime et la confiance en soi. Une bonne estime et confiance en soi nous permettent de rester stable au milieu d’une tempête. Un peu comme si l’on est dans l’œil du cyclone et que l'on reste calme, malgré le chaos ambiant.
Mais l’estime et la confiance en soi ne suffisent pas.
Il reste la douceur de soi à rajouter dans l’équation. Et c’est souvent ici que le bât blesse. Parce que fréquemment, avec le temps, on arrive à prendre confiance en nous. Avec le temps, on arrive à réussir les choses qui nous importaient. Du coup, on a plus de confiance en nous. Et, toujours avec le temps, on arrête peu à peu de se faire marcher dessus ou de s’écraser, de tout accepter ou de s’en demander trop. Parfois notre corps nous y aide ! Du coup, on a plus d’estime en nous. Comme je l’écrivais plus haut, étant donné que l’on arrive souvent de loin, avoir un peu plus de confiance en soi ou un peu plus d’estime en soi, çà nous parait déjà tellement mieux. Alors, souvent on s’arrête là, de façon inconsciente. Mieux qu’avant, c’est déjà bien, non ? De mon point de vue, pas vraiment.
S’aimer 'soi-m’aime' n’est pas une tâche dans la liste des 'To do' à faire une fois par mois. Ce n’est pas à faire occasionnellement, c’est à vivre continuellement.
L’amour et la douceur de soi ne sont pas à faire occasionnellement, c’est à vivre continuellement. Caroline Faucounau
C’est accepter d’être à nos côtés à chaque seconde qui passe, pour entendre ce qu’il se passe en nous : nos joies, nos peines, nos peurs, nos cris. Permettre à ce qui vibre en nous d’être accueilli, sans être jugé, sans être nié, sans être dévalorisé ou étouffé. C’est oser vivre ses différences en étant fier ou fière de soi. C’est oser emprunter son chemin, même si cela dérange ou si c’est moins confortable. C’est oser voir que l’on a peur et l’accueillir avec bienveillance, puis rassurer notre enfant intérieur, que notre passé n’est pas la prédiction de notre présent. C’est oser s’apporter à soi ce que l’on attend des autres pour se remplir. C’est oser son pouvoir et sa puissance, pour offrir au monde le cadeau de qui l’on est vraiment. C’est oser respecter nos limites avec amour et douceur. C’est oser arrêter de parler mal de nous, en arrêtant d’utiliser les mots 'je suis ' suivi de choses négatives ou dures. C’est oser se détacher du monde idéal que l’on se crée dans son imaginaire, pour être dans la résilience de ce qui est vraiment, afin d’être plus ouvert à ce que l’univers à en stock pour nous. C’est oser prendre soin de soi à l’intérieur, autant que l’on prend soin de son aspect extérieur, voire même plus. C’est savoir que la perfection n’existe pas et que de chercher à l’être nous met juste en porte-à-faux avec nous-même, car comment atteindre ce qui n’existe pas ? C’est oser aimer son corps et le remercier d’être à nos côtés, parce que c’est lui qui nous permet d’être vivant. C’est oser vivre et non survivre, en osant sa joie intérieure et son bonheur, parce que -oui -on le mérite ! C’est oser se dire que l’on est digne de recevoir et continuer à y croire, jour après jour, même quand on aurait envie de ne plus y croire. C’est oser se voir avec les yeux de la tendresse et ne pas attendre de réussir quelque chose pour s’aimer (dès que j’aurai ceci, j’irai mieux ou quand je fais ceci, je m’aime). C’est oser être et ne pas faire. C’est oser vivre ses émotions, même les plus dures, pour qu’elles nous apprennent à faire autrement et nous ouvrent à un autre chemin : le nôtre. C’est oser se foutre la paix et dire à son soi intérieur : c’est ok si tu es triste ou si tu es en colère ou si tu es déçu(e) ou si tu es fatigué(e) ou si tu es dégoûté(e)... je t’aime et je suis là. Oui, c’est oser dire à son intérieur : je t’aime et je suis là avec toi.
C’est oser se dire tous les jours en conscience : 'Je m’aime et je suis là pour moi et avec moi, pour toujours. Je m’engage avec moi-même, à chaque seconde, à chaque pas, à chaque rêve gagné, à chaque rêve brisé, à chaque sourire, à chaque pleur, à chaque avancée, à chaque mouvance de la vie, je m’engage à être là pour moi. Je m’engage à m’aimer, non pas malgré tout, mais parce que je suis moi '.
Alors... et si vous osiez ?
Et si vous osiez, ici et maintenant, vous engager ?
Caroline
Caroline Faucounau, Coach de rayonnement intérieur, maître énergéticienne, auteur et conférencière.
Lien pour retrouver les activités de Caroline : site internet de Couleurs et énergie de Vie.
Pour en savoir plus sur l'amour de soi et le bonheur : lien vers le livre de Caroline.
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